S'abonner

Intérêt du PET-scanner avant arrêt des anti-PD-1 dans le mélanome métastatique - 26/11/20

Doi : 10.1016/j.annder.2020.09.487 
E. Turquier 1, , L. Chaplain 1, M. Fort 1, C. Longvert 1, A. Blom 1, A. Roger 1, M. Chapalain 1, I. Aouidad 1, T. Sidibe 2, A. Beauchet 3, L. Gonzalez-Lara 1, B. Boru 4, P. Saiag 1, E. Funck-Brentano 1
1 Dermatologie 
2 Pharmacie 
3 Santé Publique 
4 Radiologie, Hôpital Ambroise Paré, Boulogne-Billancourt, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La durée optimale du traitement par anti-PD-1 et les critères d’arrêt chez les patients ayant un mélanome métastatique contrôlé ne sont pas codifiés. Le PET-scanner pourrait aider en précisant l’activité métabolique. L’objectif était d’évaluer son intérêt avant l’arrêt des anti-PD-1 pour dépister des lésions encore actives et d’évaluer le risque de rechute.

Matériel et méthodes

Étude observationnelle rétrospective monocentrique incluant tous les patients avec mélanome métastatique stade III ou IV non résécable traités par anti-PD-1 du 24/10/19 au 13/03/20, ayant eu un PET-scanner pour décision d’arrêt des anti-PD-1.

Résultats

Parmi les 60 patients inclus, le scanner 4 étages précédant le PET-scanner montrait une maladie contrôlée (38 (63 %) réponses complètes (RC), 21 (35 %) réponses partielles (RP), 1 (2 %) maladie stable), confirmée par un deuxième scanner à 3 mois d’intervalle chez 58 patients (97 %). Les motifs de l’arrêt de l’anti-PD-1 étaient une maladie contrôlée prolongée (n=53) ou une toxicité associée à une réponse objective (n=7). Des anomalies au PET-scanner nécessitaient des relectures ou examens supplémentaires (biopsie, imagerie) chez 26 patients (43 %), dont 5 (8 %) avaient un mélanome encore « actif » (dont 1 en RC au scanner). Les anti-PD-1 étaient arrêtés chez les 55 autres patients. Après un suivi médian de 22,6 mois [5,7–41] après l’arrêt, 7 (13 %) ont rechuté dont 3 en cérébral, en moyenne après 11,4 mois (+4,3 mois).

Discussion

La combinaison d’un PET-scanner rassurant après si possible2 scanners en faveur d’une maladie contrôlée n’a été suivie que de 13 % de rechutes (vs 22 % dans la littérature). Le PET-scanner a permis de montrer que 81 % des malades en RP au scanner étaient en réponse métabolique complète et l’arrêt a été possible. A contrario, le PET-scanner retrouvait des lésions encore actives chez 8 % des patients (dont 2 % qui étaient en réponse complète au scanner). Parmi les 7 patients qui ont rechuté, 3 (43 %) ont rechuté en cérébral alors qu’ils n’avaient pas de lésions cérébrales connues préalables au scanner, soulevant l’intérêt d’associer une IRM cérébrale au PET-scanner avant tout arrêt des anti-PD-1. Ces patients étaient considérés sur le scanner avant arrêt en RC (n=3) ou en RP (n=4). Aucun facteur prédictif de récidive après arrêt n’a été retrouvé, notamment une durée de traitement par anti-PD-1 inférieure à 6 mois.

Conclusion

Le PET-scanner aide à la décision d’arrêt des anti-PD-1. Il peut détecter des lésions résiduelles actives malgré des scanners rassurants. Il pourrait ainsi contribuer à diminuer le taux de rechute à l’arrêt de l’immunothérapie. Une IRM cérébrale devrait être réalisée avant tout arrêt des anti-PD-1 afin de dépister des lésions cérébrales non visibles ni au scanner ni au PET-scanner.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Immunothérapie, Mélanome, PET-scanner, Anti-PD1


Plan


© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 147 - N° 12S

P. A320-A321 - décembre 2020 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Impact des nouveaux traitements systémiques et de la radiothérapie cérébrale concomitante dans la prise en charge des patients présentant un mélanome avec atteinte leptoméningée
  • P. Tetu, L. Sirven-Villaros, S. Cuzzubbo, R. Ursu, B. Baroudjian, J. Delyon, F. Nataf, C. De Margerie-Mellon, N. Basset-Seguin, C. Allayous, W. Lefevre, A.F. Carpentier, C. Lebbé
| Article suivant Article suivant
  • L’hirsutisme du syndrome des ovaires polykystiques : quelles particularités cliniques ?
  • M. Bouchaala, M. Mseddi, N. Charfi, K. Chaabouni, F. Ayadi, M. Abid, H. Turki

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.